Les Chemins de fer fédéraux suisses
ont cent ans ! 3 dates importantes marquent le rail en Suisse. Le 8 août
1847, la première ligne de chemin de fer en Suisse reliant Baden à Zurich; le 1er
janvier 1902, la constitution des chemins de fer fédéraux Suisses et le 1er janvier
1998 la constitution de CFF SA. Bien qu’ils fassent partie comme jusqu’ici du patrimoine
national et appartiennent au peuple suisse, les CFF se sont constitués en société
anonyme – CFF SA – en 1998 et ont été transformés en une entreprise susceptible
d’être mise en faillite. En particulier, les CFF ne sont plus sous l’emprise directe
de la politique, ce qui les rend plus flexibles. «La Suisse est en passe de se voir
contournée et, par conséquent, d’offrir bientôt le triste aspect d’un réduit». Ces
paroles ont été prononcées lors d’une séance du Conseil national. Il ne s’agissait
nullement des débats sur les NLFA, mais bien de l’ouverture de la session de 1849
par le président Alfred Escher. Du coup, les Chambres fédérales se rendirent compte
que les chemins de fer possédaient un potentiel de dimension nationale. Aussi est-ce
en 1849 déjà qu’une motion fut déposée, aux termes de laquelle le Conseil fédéral
était invité à présenter le plan d’un réseau ferroviaire, ainsi qu’une expertise
et des propositions concernant la participation à la construction du réseau et aux
conditions à remplir pour obtenir une concession.
Le rail en Suisse a été marqué par plusieurs étapes. 1847 tout d’abord, les activités
privées… suivies de la nationalisation en 1901. Une politique de petit pas a permis
à la Confédération Suisse d'étendre l'importance des CFF par la reprise d’autres
entreprises ferroviaires. 1919, la ligne Berne – Thoune fut électrifiée au moyen
d’une installation de secours. En 1935 apparaît la célèbre «Flèche Rouge», dotée
d’une caisse autoporteuse en métal léger. En 1957, les trains TEE climatisés avec
tunnels pour l’intercirculation sont mis en service suivis, en 1961, des TEE quadricourant,
capables de circuler sur les réseaux des pays voisins. 1960 marque la fin de l’extension
de l’électrification. Les RABDe 500 (ICN) ont été introduits en 1998.
Les CFF ont considérablement accru leurs prestations et leur productivité.
Le nombre des collaborateurs par 100'000 kilomètres-trains a diminué de 108,3 (1903)
à 46 (1970) puis à 22 environ (2000). La densité moyenne des trains était en 1903
de 26, en 1970 de 85 et, en l’an 2000, de 123 (dont 91 trains voyageurs et 26 trains
marchandises).
A ces prestations d’exploitation correspondent des prestations de trafic plus
élevées. C’est ainsi que les kilomètres-voyageurs ont cru durant les seules 30 dernières
années de 57%. Ce chiffre est encore plus élevé en trafic de fret, puisque le nombre
des kilomètres-marchandises a augmenté de 65%. En termes de recettes, les CFF se
sont transformés au cours du siècle d’un chemin de fer à vocation marchandises en
un système voué en premier lieu au trafic voyageurs. La part du trafic voyageurs,
qui était de 39.5% en 1903, a passé aujourd’hui à 57.4%.
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