La première analyse des chiffres de l'évolution du trafic marchandises transalpin (route et rail) en 2001 est disponible. Il apparaît que la baisse conjoncturelle générale s'est fortement répercutée sur le transport des marchandises - notamment sur le transport ferroviaire. La fermeture du tunnel routier du Gothard pendant deux mois complique la comparaison avec l'année précédente. Compte tenu de ces conditions-cadres, l'évolution du trafic routier des marchandises permet cependant de conclure que la croissance a été nettement freinée. Alors qu'elle était encore de 7 % en l'an 2000, on aurait pu s'attendre à une progression de 3 % pour l'année écoulée - sans fermeture du tunnel du Gothard. En comparant les chiffres effectifs, compte tenu de la fermeture du tunnel routier du Gothard, on constate même un recul du transport routier des marchandises à travers les Alpes.

Malgré la baisse de la conjoncture, le transport ferroviaire des marchandises à travers les Alpes enregistre une légère hausse. Elle atteint globalement 5 % pour les chaussées roulantes au Gothard et, depuis le milieu de l'année dernière, au Lötschberg, l'offre supplémentaire de la courte chaussée roulante Brunnen-Lugano étant prise en considération. Par rapport à l'année précédente, l'augmentation des envois était de 1.7 % pour le trafic combiné non accompagné (conteneurs) et de 3 % pour le trafic par wagons complets.

La politique du transfert produit ses premiers effets - la croissance du transport routier des marchandises a pu être enrayée. Le rapport sur le transfert du trafic que le Conseil fédéral adoptera en mars à l'intention des commissions des transports du Conseil national et du Conseil des Etats comprendra non seulement une statistique définitive, mais aussi des propositions de mesures, par exemple sur la manière d'accélérer le transfert du trafic marchandises de la route vers le rail.

Un nouveau site est en construction qui comprend déjà le plan du réseau régional et urbain, le rapport d'activité 2000 sans oublier les horaires. Formons le voeu que ce site va rapidement s'élargir comme ses autres confrères ferroviaires suisses.

Tel est le remède prescrit par Giancarlo Cimoli, le nouveau président de la CCFE (Communauté des chemins de fer européens), qui représente des entreprises ferroviaires issues de 24 pays, et des gestionnaires d’infrastructure ferroviaire gérant 65% de l’infrastructure correspondante.

Les chemins de fer soutiennent les propositions du Livre blanc de la Commission européenne sur l’avenir de la politique commune des transports.  Ce Livre blanc traite particulièrement d’une des principales questions soulevées par la CCFE : l’harmonisation des conditions de concurrence entre modes de transport.  En particulier, la CCFE approuve l’idée de la promotion du trafic par rail et celle du développement du transport ferroviaire.

Dans cet esprit Giancarlo Cimoli souligne que "le transfert de trafic vers le rail n’est pas un rêve impossible »

Le deuxième paquet ferroviaire adopté par la Commission le 23 janvier est considéré positivement par la CCFE.  Selon Giancarlo Cimoli, les règles que ce paquet préconise doivent viser à renforcer les opportunités commerciales des chemins de fer.  Elles doivent préserver la liberté entrepreneuriale des chemins de fer comme entreprises sur le marché.  La poursuite de la mise au point de l’interopérabilité doit se faire en exploitant pleinement les compétences de la profession ferroviaire.  En savoir plus...

En l’an 2000, seul 0,1 trajet en train a été enregistré en moyenne par habitant. Seuls les réseaux ferroviaires membres de l’Union internationale des chemins de fer (UIC) ont été pris en considération dans le classement des trajets et des voyageurs-kilomètres. Ce sont en règle générale les compagnies de chemin de fer nationales ou étatisées. Pour la Suisse, la compagnie de chemin de fer du Lötschberg (BLS), qui est aussi membre de cette organisation, s’ajoute aux Chemins de fer fédéraux suisses (CFF). Tous les autres chemins de fer et entreprises de transport à câbles helvétiques (chemins de fer privés, tramways, entreprises à câbles) ne sont pas prises en compte dans la statistique UIC.

Si ces entreprises étaient aussi prises en considération, la Suisse figurerait largement en tête du classement mondial, tant il est vrai qu’aucun autre pays ne dispose, en sus du réseau ferroviaire national, d’un réseau ferré privé aussi dense et attrayant. En tenant compte de tous les trajets en train et aussi des déplacements effectués au moyen des services publics routiers, le nombre des kilomètres parcourus par habitant et par an passerait de 1798 à 2660 kilomètres, un chiffre vraiment respectable. Il va sans dire que les touristes étrangers qui découvrent notre pays en voyageant en train, en tram et en bus contribuent aussi à cet excellent résultat. En savoir plus...