Du fer pour fortifier le transport européen
 

Le transport européen doit “prendre du fer” pour se fortifier et pour traiter l’anémie dont il souffre à cause de la pollution atmosphérique, des accidents, de la congestion et des gaz à effet de serre.

Tel est le remède prescrit par Giancarlo Cimoli, le nouveau président de la CCFE (Communauté des chemins de fer européens), qui représente des entreprises ferroviaires issues de 24 pays, et des gestionnaires d’infrastructure ferroviaire gérant 65% de l’infrastructure correspondante.

Au cours de la réunion, tenue en présence de Mme Loyola de Palacio, vice présidente de la Commission européenne et commissaire chargée des transports, et de Mme Isabelle Durant, vice première ministre belge et ministre de la mobilité et des transports, Giancarlo Cimoli a déclaré que « Les chemins de fer membres de la CCFE sont des acteurs du marché, et pas des survivants », rappelant que « toutes les compagnies de chemin de fer en Europe sont passées par un processus de réforme visant l’efficacité », afin de d’introduire une dimension commerciale dans l’activité ferroviaire.

Le marché ferroviaire a un potentiel élevé, a rappelé Giancarlo Cimoli.  Il a ajouté que les compagnies de chemin de fer sont prêtes à faire face au défi de l’espace ferroviaire européen intégré, avec leurs atouts, qui sont leur savoir faire technique et leurs concepts technologiques ou de service innovants.

Les chemins de fer soutiennent les propositions du Livre blanc de la Commission européenne sur l’avenir de la politique commune des transports.  Ce Livre blanc traite particulièrement d’une des principales questions soulevées par la CCFE : l’harmonisation des conditions de concurrence entre modes de transport.  En particulier, la CCFE approuve l’idée de la promotion du trafic par rail et celle du développement du transport ferroviaire.  La CCFE approuve aussi la maîtrise du transport routier, la promotion de l’intermodalité, le développement des réseaux trans-Européens, et surtout l’introduction d’un système harmonisé de facturation de l’accès à l’infrastructure, pour tout type d’infrastructure et incluant les coûts externes.

Dans cet esprit Giancarlo Cimoli souligne que "le transfert de trafic vers le rail n’est pas un rêve impossible ».

Le deuxième paquet ferroviaire adopté par la Commission le 23 janvier est considéré positivement par la CCFE.  Selon Giancarlo Cimoli, les règles que ce paquet préconise doivent viser à renforcer les opportunités commerciales des chemins de fer.  Elles doivent préserver la liberté entrepreneuriale des chemins de fer comme entreprises sur le marché.  La poursuite de la mise au point de l’interopérabilité doit se faire en exploitant pleinement les compétences de la profession ferroviaire.

Les membres de la CCFE entendent collaborer pleinement à la mise en oeuvre de l’espace ferroviaire européen intégré.  Cela se réalisera notamment par une coopération renforcée avec les institutions européennes, sur des dossiers telles que le réseau libéralisé trans-européen de fret ferroviaire, l’interopérabilité, la recherche, le bruit, les coûts externes du transport, la sécurité, la charte des droits des passagers, etc.

Source CCFE CER GEB

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